Quand on vous dit “film de cul”, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit? C’est la question qu’on a posée ce vendredi autour de nous. Eléments de réponse:

– une trilogie Rocco, gonzo et bête sur le dos;
– des clichés archi-usés dont on a depuis longtemps expurgé toute velléités scénaristique et esthétique (ok, on a un peu reformulé, là);
– des femmes et des hommes transformés en sextoys “mais qui vibrent même pas”;
– des moues idiotes;
– tout seul derrière sa machine en deux minutes chrono;
– etc.

Pourtant, en bordure du mainstream fap (ici la définition qu’en donne le Tag parfait), continue vaillamment de se produire des films hot, où du moins “avec du hot dedans”. On se souvient ainsi de Brokeback Mountain (lion d’or à Venise, trois oscars, quatre golden globes) de l’excellent Ang Lee, ou encore de Shortbus, de John Cameron Mitchell (que vous devez voir si ce n’est déjà fait parce qu’il est triste et drôle et inventif et chaud).

Autrement dit, les films avec du sexe dedans ne se résument pas à “l’Infirmière à de gros seins”. C’est ce que nous montre cette année encore le Festival du film de fesses. “Fesses”, c’est sans conteste plus habile que “cul”: rond, féminin, pas vulgaire. Et puis ça permet un funky “FFF”, droit au but. Documentaires, courts métrages, classiques… Cette quatrième édition du Festival du film de fesses livre son flot festif d’hommages au ciné sensuel. Les formes sont nombreuses et les thématiques variées. On voyagera avec Tristan Ferland Milewski à bord d’un Dream Boat, à l’occasion d’une croisière gay; on revisitera le thème du premier amour avec Catherine Breillat (A ma soeur!). Côté fun, on fera sérigraphier sa culotte, on testera ses connaissances à la soirée QQ (comprenez “quiz Q”) et on assistera à la remise des fessées qui récompenseront les meilleurs films érotiques à l’occasion d’un concours lancé cet hiver.

Festival du film de fesses
Du 29 juin au 2 juillet, à Paris
Films interdits aux moins de 16 ans

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